À l’heure du dessin 4e temps

Du 15 octobre au 17 décembre 2016 dans le cadre de la Saison du Dessin initiée par PARÉIDOLIE. Commissariat: Martine Robin
Chateau de Servieres, Marseille

A partir de l’observation de la vie de son quartier, une vie difficile et précaire qui réunit, drogués, prostituées et misereux qui pour récupérer quelques pièces collectent des métaux et autres matériaux utilisés dans nos tablettes, écrans plasma et téléphones portables, composants électroniques surnommés Terre Rares, dont la Chine est le premier fabriquant au mépris d’une production qui entraine une catastrophe humaine et écologique. En échos à cette pollution lucrative Joseph Dadoune s’interroge sur la pluie de poussière blanche qui s’abat chaque jour dans la cour de son atelier et qui provient de la décharge avoisinante. Cette observation l’artiste l’assimile à une réflexion autour des systèmes cosmiques qui régissent depuis Platon nos calendriers occidentaux et notre rapport au temps.

Il trouve dans ces astres, astéroïdes, gaz, nébuleuses, éléments chimiques, autant de matières plastiques et esthétiques que dans ces rebus technologiques qu’il nomme : La chimie post réfugiés et post électronique «comme des dates présumées qu’un humain aurait signées . L’oeuvre provient alors d’un futur très lointain qui se retrouve ici dans notre présent échoué par hasard sur terre, et exposé comme une curiosité post spatiale.

Dans la série des calendriers impossibles, j’écris au pastel, à l’Huile ou au pinceau sur un fond nébuleux ou neutre des chiffres qui ne correspondent plus à la limite de nos calendriers solaires ou lunaires. Mais un autre calendrier possible est envisagé dans le futur ou le passé. Calendriers qui dépendraient d’autres étoiles ou d’autres systèmes solaires inconnus captés par mon intuition.»

Calendrier impossible, 2015
Encre de chine, eaux, Javel et vinaigre sur papier, 42 x 29.7 chacun
Photographie: ©jcLett